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De nombreux traitements sont proposés pour les migraineux: ” Je peux d’autant mieux vous en parler que j’ai été longtemps un migraineux de type modéré sur l’échelle d’évaluation HAD, avec des douleurs invalidantes de type céphalée de tension. Je ne supportais plus le bruit, la lumière vive, vertiges, nausées et vomissements me clouaient au lit …”
“Le caractère potentiellement très invalidant de la migraine justifie une évaluation précise de son retentissement.”
Un suivi rigoureux (agenda, échelle d’évaluation et questionnaire) permet d’apprécier de façon très détaillée le handicap induit, l’altération de la qualité de vie et l’impact émotionnel de l’affection, ce qui doit permettre de modifier ou d’adapter en conséquence le traitement.
La migraine est une affection extrêmement fréquente, qui concerne environ 12 % de la population.
Elle affecte de façon très différente les patients : certains ont une ou deux crises par an, qu’ils traitent avec des antidouleurs ou de l’aspirine ; d’autres ont plusieurs crises par semaine, avec un important retentissement handicapant sur leur vie familiale, affective, sociale et professionnelle.
La prise en charge est différente pour ces deux types de patients : il est donc primordial, une fois le diagnostic posé par un spécialiste, d’évaluer l’impact de la maladie.
L’évaluation standardisée permet de s’assurer que tous les domaines d’intérêt sont explorés en un temps minimal, sans en oublier. Elle permet également de se référer à des « normes » qui guident la prise en charge.
METTRE EN PLACE UN « AGENDA DE LA MIGRAINE »
Cet agenda est utile au médecin comme au patient: il s’agit d’une auto-observation sur une durée d’un mois concernant :
– le nombre de jours de céphalées ;
– le type de céphalées (essentiellement migraines ou céphalées de tension, que le patient doit apprendre à différencier) ;
– le nombre de jours de prise d’antimigraineux de crise ainsi que la nature du médicament, la dose ;
– les facteurs déclenchants.
ET LA SOPHROLOGIE DANS TOUT CELA ?
N’oublions pas que la sophrologie a fait ses premiers pas dans le milieu médical dans les années 60 avec de bons résultats dans le traitement des maladies dites « psychosomatiques », puis elle s’est tournée vers le domaine social, la prophylaxie (prévention), l’approche pédagogique, le sport …
Elle n’a pas vocation à se substituer à un traitement médical classique, mais elle peut être un accompagnement complémentaire doux et efficace à travers ses techniques de relaxation.
Deux des trois axes de la sophrologie sont basés sur des techniques de respiration et de détente musculaire (le troisième étant la visualisation en état modifié de conscience)
Le sophrologue va transmettre au migraineux des techniques qui vont lui permettre de gérer les difficultés de la vie quotidienne dont certains facteurs sont souvent responsables du déclenchement des crises de migraine.
La pratique régulière de la sophrologie va permettre d’espacer les crises et de diminuer leur intensité, voire de soulager les douleurs.
La relaxation dynamique est une technique accessible à tout le monde, « sans phénomène d’addiction ni d’effets secondaires », elle trouve facilement sa place dans le quotidien de chacun et ne nécessite aucun sevrage …
Elle permet de prévenir et de soulager la douleur, elle est très efficace pour la fatigue nerveuse et pour gérer le stress chronique.
LE TRAVAIL DE VISUALISATION POSITIVE AGIT DIRECTEMENT SUR LE SYSTEME NERVEUX AUTONOME,
En mobilisant notre système parasympathique nous retrouvons progressivement notre équilibre interne: principe d’homéostasie.
Avec des techniques spécifiques, on réduit les niveaux de neurotransmetteurs type adrénaline et cortisone et on augmente la quantité des endorphines (« molécules du bien-être ») dans le cortex pour améliorer les sensations agréables.
Il n’est pas rare de voir les sensations de douleurs se réduire considérablement mais les résultats sont variables d’un individu à l’autre : les ressentis sont individuels donc forcément subjectifs.
Si en France nous n’avons pas encore de statistiques ni d’études scientifiques sur l’apport de la sophrologie sur la migraine, nos amis SUISSES se sont depuis longtemps penchés sur le sujet, et si on prend comme référence leur légendaire précision horlogère il est fort à parier que nous pouvons leur faire confiance. Selon eux, la sophrologie diminuerait de 60 à 90% les douleurs migraineuses et permettrait d’accompagner le sevrage des médicaments.
La sophrologie offre en tout cas un soutien de taille aux migraineux confrontés à l’isolement dans la souffrance et souvent au manque d’écoute et de compréhension de leurs proches, collègues de travail ou hiérarchie.
LE SUCCES VIENDRA DE VOUS SEUL !
La régularité de votre entrainement individualisé (séances hebdomadaires au départ), et quelques règles d’hygiène de vie fixé par votre médecin traitant (nutritionniste, naturopathe) vous permettront soit d’oublier vos migraines, soit de voir leur fréquence s’espacer ou leur intensité diminuer.
Il s’agit donc d’intégrer la sophrologie dans votre quotidien comme un rituel bienveillant planifié et source de mieux-être.
Soyez persévérant, ne reculez pas devant l’effort, et même si vous doutez quelquefois, gardez confiance en vous et acceptez la répétition des pratiques, cela marche !