En quoi la sophrologie par sa dimension éducative a-t-elle un rôle majeur à jouer dans notre bien-être et dans le regard que nous avons sur notre passé ?
“Faut-il vivre des situations d’échec pour modifier nos comportements ?”
Que constate-t-on dans notre vie de tous les jours ?
- Notre expérience se façonne à partir de réajustements successifs d’erreurs.
- L’échec fait partie du processus d’apprentissage.
Nous devons donc apprendre à accepter la situation et à surmonter un échec pour envisager le futur de manière positive :
“Echouer c’est avoir la possibilité de recommencer de manière plus intelligente”. Henri Ford.
Une bonne illustration de ce processus est celui de l’enfant qui apprend à marcher: il accepte de tomber ! , mais combien de fois chute-t-il avant de prendre confiance en lui ?
C’est dans cette phase d’apprentissage, combinée à sa volonté et aux encouragements de son environnement proche (parents), qu’il va réussir, mais il va au préalable “se lancer SEUL”.
L’échec n’est pas une sanction définitive, il faut accepter de vivre cet instant comme une étape nécessaire au processus de construction de sa vie, dans le domaine personnel comme professionnel, pour mieux grandir et s’épanouir.
Nous sommes comme des navigateurs au milieu d’un océan, tantôt sur une mer calme où l’horizon est découvert avec un ciel sans nuage, tantôt ballotés dans une mer agitée, parfois au coeur d’une tempête où soudainement nous perdons notre vision et nos repères, secoués comme un vulgaire petit pois dans une centrifugeuse…
Cette projection existe dans notre monde personnel comme professionnel, parfois même nos deux vies s’entrechoquent et la violence des évènements soudains nous submerge, car nous n’y sommes pas préparé!
Je rencontre des personnes blessées par leurs échecs, qui en arrivant pensent qu’ils sont entrés dans une spirale infernale et que RIEN ne pourra plus les sortir de cette boucle sans fin…
Ils dépriment, deviennent dépressifs, même les plus brillants se sentent brûler de l’intérieur (Burn-out) et n’entrevoient pas d’éclaircies à l’horizon.
Que faire ?
- Doit-on substituer aux traitements chimiques d’autres traitements plus naturels?
- Doit-on les suppléer par d’autres méthodes plus douces, curatives ou préventives? (sophrologie, méditation, kinésiologie, ostéopathie …)
“Je suis de ceux qui pensent que rien ne doit être laisser au hasard: une approche holistique et préventive de la santé me semble plus pragmatique, la synergie de plusieurs disciplines permet d’obtenir de bons résultats.”
Et si nous accordions un peu de droit à l’erreur ?
Ce droit à l’erreur semble au premier abord très lié au monde moderne et notamment aux modes de vie pourvoyeurs de stress chronique: Dans les TPE et PME, le moindre accroc dans le quotidien d’un chef d’entreprise entraine souvent de lourdes conséquences: les structures « réduites » ne permettent pas de substituer une personne à une autre temporairement et c’est le “BOSS” qui supporte le poids de ces absences répétées qui le font glisser sournoisement vers une forme d’échec dont il se sent plus ou moins “responsable”.
Je rencontre des salariés qui osent (enfin) parler de leurs échecs, qui partagent librement leur désarroi, leur anxiété, leurs peurs…
Cette idée devient de moins en moins tabou dès lors que nous sommes au cœur de l’équipage, mais le “commandant de bord” (cadre supérieur, manager, entraineur…) a encore beaucoup de mal à s’exprimer sur ce sujet. Il partage rarement ses angoisses avec sa hiérarchie de crainte de perdre son identité de leader, pas même dans son couple où il doit assumer le rôle protecteur (croyances et conditionnements).
Pourtant, je commence à voir émerger deci-delà une idée nouvelle: “qu’importe que nous empruntions des itinéraires différents pourvu que nous arrivions au même but”.
Cette idée qu’à force d’essayer, même si on doit poser parfois un genou à terre, on finit toujours par se relever. Les successions d’erreurs nous font grandir et finissent toujours par nous faire devenir plus autonomes de jours en jours.
J’aime cette nouvelle approche de l’échec, selon laquelle échouer serait aussi l’occasion d’examiner le monde autour de soi et surtout en SOI.
“Notre plus grande gloire n’est pas de ne jamais tomber, mais de se relever à chaque fois que nous tombons”, Confucius.
Ce que nous apprend la sophrologie, c’est que nous pouvons avoir besoin de nous recentrer sur SOI et parfois de revisiter nos échecs passés avec un regard neuf et positif, celui d’aujourd’hui.
Elle nous apprend également à nous reconnecter à notre enfant intérieur, celui-là même qui se lançait sans peur de tomber, qui tombait malgré tout et qui se relevait encore et encore, jusqu’à marcher enfin d’un pas assuré !
“Nos échecs nous indiquent souvent que nous allons dans une mauvaise direction.”
“Echouer serait donc une chance”: celle de “se donner l’opportunité de se remettre en question, de se rapprocher de ce qui a du sens pour nous, de nous reconnecter à nos valeurs “
L’échec pose la question essentielle de l’investissement réellement consenti pour obtenir ce succès :
“Quel est le sens de la réussite si nous devons sacrifier pour cela notre personnalité, notre originalité, nos particularités ?”
Un échec à l’instant “T”, peut-être annonciateur d’un succès futur si on sait l’identifier, l’accepter et bien l’analyser !
Le privilège d’avoir la cinquantaine c’est d’avoir un peu de recul, dès lors qu’on se donne la chance et le temps nécessaire pour se poser un peu. En regardant dans le rétroviseur, on se met à apprécier, avec fierté, les instants précieux de la vie, on a un regard plus tolérant sur soi-même, sur ses erreurs et ses échecs passés que l’on analyse comme de véritables opportunités.
La vertu de l’échec est à mettre en parallèle avec le coût du succès:
- le stress permanent,
- les “décompressions” physiques et psychiques,
- la “brûlure interne” (burn out),
Je vous recommande à ce sujet l’excellent livre “le coût de l’Excellence“ de Nicole Aubert et Vincent de Gaulejac.
” Le succès, c’est être capable d’aller d’échec en échec sans perdre son enthousiasme” , W.Churchill
“Echouer, échouer encore, mais échouer de mieux en mieux !” S. BECKETT.
Si vous êtes dans un scénario d’échec répétitif, il est important de vous faire accompagner pour sortir de cette spirale: La sophrologie peut vous aider dans cette démarche.
Tout ressenti est forcément subjectif mais le mal-être ne relève souvent que d’une question de choix.
Nous avons donc “TOUS” le choix!
D’autres, font le choix “assumé” d’avancer à leur rythme, en respectant leurs valeurs fondamentales, sans y déroger, ils progressent peut-être moins vite dans leur carrière mais ils refusent de sacrifier leur vie.
A ce sujet un souvenir me revient en mémoire: “j’ai eu un professeur de philosophie pas banal, au look de moine Zen Japonais, façon David Carradine dans la série Kung fu (les plus anciens comprendront…), un parler lent et calme, une démarche souple emprunté au Tai Chi Chuan (dont il était également professeur), une écoute rare et une attention centrée sur son interlocuteur. L’étudiant que j’étais alors avait apprécié ce professeur “décalé” par rapport aux autres, mais je n’ai pas su capter (tout de suit) ce qu’il y avait à retenir de son enseignement. Il m’a certes donné le goût de la philosophie mais ce n’est que bien plus tard, que j’ai commencé à comprendre sa démarche…
Au hasard d’une balade dans le centre-ville de Lyon, une dizaine d’années plus tard, je l’ai recroisé, nous avons échangé et il m’a posé une seule question, qui fera lentement mais sûrement son chemin dans mon esprit. J’étais alors Négociateur Grands comptes dans une multinationale à Paris, j’étais fier et content de travailler dans cette belle entreprise. Il m’a écouté tranquillement pendant qu’il dodinait de la tête sans un mot puis il m’a dit la phrase suivante :
- “J’entends ce que tu me dis, mais est-ce que tu fais ce que tu as envie de faire ?”
- ” Est-ce que tu rêvais enfant de faire ce que tu fais aujourd’hui?”
- ” Cela a-t-il du sens pour toi ?”
Il m’a souri et nous nous sommes quittés là-dessus, ces questions ne m’ont jamais abandonnées. Les vicissitudes de la vie, privée comme professionnelle les ont partiellement occultées de mon esprit, mais elles me revenaient régulièrement en mémoire. Inconsciemment, je refusais de sortir de cette “zone de confort”. Ce n’est que bien plus tard que je me suis décidé enfin à me mettre en chemin.
Nous sommes souvent transit de peurs, dont nous héritons bien malgré nous, issues de nos croyances limitantes ou de nos conditionnements : La peur de rater conduit souvent à ne pas essayer…
Dans notre société occidentale, l’échec n’est pas vécu comme une expérience mais comme une humiliation.
“Oser, c’est toujours oser l’échec.”
C’est même ce à quoi on reconnaît une vraie décision : elle comporte toujours la possibilité d’échouer. Quelqu’un qui n’échoue jamais, c’est quelqu’un qui n’a jamais rien osé et a fortiori rien mis en oeuvre.
“Vivez vos choix, pour qu’à la fin du voyage, vous puissiez évaluer avec lucidité que votre vie a été bien pleine …”
“Osez-vous prendre en mains, faites-vous accompagner sans jugement, sur ce chemin de la vie pour libérer vos capacités inexploitées et pour vivre enfin en cohérence avec vos valeurs fondamentales et non celles que vous subissez.”
Avec la sophrologie, je vous transmets des outils simples à mettre en place dans votre quotidien, qui vous permettront de libérer tout votre potentiel.
” Il faut toujours viser la lune, car même en cas d’échec, on atteint toujours les étoiles”. Oscar Wilde
Gilles TARAQUOIS – Sophrologue – 0785481874